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ITINEREIR DE IOAN BORLEAN

par Marc VANHOVE *

Fort différent apparait l'itinéraire de Ioan Borlean, originaire lui du Maramures (il vit et travaille depuis toujours a Vadu Izei) l'un de ces créateurs occasionnels que Jean Dubuffet nommait joliment les « irréguliers de l'art ».
Bien qu'épisodique, son activité picturale en constitue pas moins une véritable passion aux yeux de cet autodidacte de trente-cinq ans. Aux premiers essais du début, gauches et forcement malhabile les, ont rapidement succède des œuvres plus convaincantes. S'étant, come tout patienter débutant, d'abord essaye aux divers genres de la peinture classique -nature morte, portrait, paysage - c'est dans ce dernier que Ioan Borlean a fini par trouver sa principale source d'inspiration.
La paysage, pour tout habitant du Maramures, c'est en premier lieu son jardin, ce lopin de terre qu'il cultive inlassablement; c'est ensuite, a peine plus loin, le rideau d'arbres bordant la rivière, la colline herbue ou paissent, la terre ancestrale a laquelle le rattachent tant les liens obscure et dont il se sent confusément l'héritier, le gardien. D'ou la profonde vénération que vouent au paysage la plupart des gens de ce pays. Car plus qu'un simple trait de caractère, ce rapport quasi mystique a la nature constitue le substrat mémère l' »âme roumaine ». C'est ce paysage-laque s'efforce, je crois, de nous restituer la penture de Ioan Borlean. Dans ses œuvres les plus réussies, proches toutes proportion gardées du premier Mondrian (celui des caniers et des étangs), quelque chose passe de cette secrète alchimique entre le domestique et le cosmique.

Depuis quelques années, le travail d'Ioan Borlean connait toutefois une évolution sensible. Délaissant progressivement l'huile et l'aquarelle, et du même coup la peinture de paysage, il se consacre aujourd'hui exclusivement a la penture d'icones. C'est d'ailleurs cette dernière production qu'il a choisi de présenter ici. Quoi de plus dissemblable donc, a premier vue, que les œuvres de ces artistes ? Et pourtant ! Au–delà de leurs différence objective (de métier, de mediums de « style »),peut-être la distance est-elle en définitive moins grande que ne le laisseraient supposer un regard distrait ou superficielle. Toutes témoignent en effet du même farouche attachement a ce que faute de mieux j'appelle la tradition: ce substrat identitaire auquel, disions-nous, se reconnait l' « âme roumaine ».Leur résistance d'artiste aura précisément consiste en cela. ger than a superficial look might assume, all confess the same powerful attachment, in the absence of a better word ,I would call tradition; this level of identity where one can find what we call "the Romanian soul". His holding on as an artist consists in it.

*Le catalogue de l'Exposition de la Galerie « L'Ephémère »Braine-le-Comte, Belgique, 1993.

 
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LES ICONES D UN AMOREUX DU PATRIMOINE

Par Sophie MANEVAL

C'est en écoutant Mozart, Bach ou de la musique traditionnelle du Maramures qu'Ioan Borlean peint ses icônes sur verre. Son atelier est son refuge, un espace au décor traditionnel ou se mêlent poteries, tapis, couvertures et icônes. C'est depuis la révolution qu'Ioan s'adonne à cette passion auparavant prohibée par le régime communiste. D'abord d'expression très simple, en deux dimensions, selon la tradition d'icônes anonymes du Maramures, l'art de Ioan a évolué vers une technique plus expressive et plus personnelle.

Il peint des formats plus grands, plus libres, construit des calendriers spirituels d'une grande finesse et vend ses productions sur place, essentiellement a une clientèle urbaine et étrangère. Il expose au musée ethnographique de Sighetu Marmatiei et au musée du Paysan Roumain a Bucarest mais n'a pas le temps de parcourir expositions et festivals. C'est encore son métier de technicien chargé de la maintenance d'un émetteur radio qui le fait vivre et Ioan à beaucoup d'autres occupations. Il aménage les abords de la maison traditionnelle qu'il a transformée avec sa femme en pension touristique et préside plusieurs associations très investies dans le développement local.
*Article par Sophie Maneval, “Village Magazine, no. 83/2006” – France

 
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EN CREANT L'AVENIR
par Mati BRADLEY*

Avec des gestes légers et délicats, Ioan Borlean peint sur verre des saints et des symboles religieux pratiqués au nord-est de la Roumanie dès les années 1700. Son village natal, Vadu Izei se réjouit d'un renom de plus en plus important parmi les touristes de l'Europe pour sa beauté naturelle et le grand nombre des artistes et des artisans populaires En tant que président du Conseil villageois pour tourisme et développement, la vision d'Ioan doit être aussi bien pragmatique qu'artistique.
*Mati Bradley-Article de la revue «The Gift» -2000-SUA

RESPECT POUR L'ICONE ORIGINALE
par Ion  ZUBAȘCU*

"Je suis heureux qu'à la veille du Noel vous avez peint l'icone de Jésus, comme une graine de blé rainée à la vie et à la foi, dans la plus archaïque terre de la joie et au dessus de cela, vous avez travaillé avec sainteté et respect pour l'icone originaire."

Ion Zubascu-Article du journal « Adevarul », Roumanie, 1995

 
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UN DEGRE DE SPONTANEITE RATIONNELLE
par Viorel  IGNA*

Inspirées des icones sur verre de Nicula, très répandues dans le Maramures Voïvode, les icônes d'Ioan Borlean utilisent le même style que l'école de Nicula. Avec une ligne variée exécutée du pinceau, un coloris pareil a celui spécifique de cette école, mais exécute en couleurs modernes avec un temps de séchage rapide et une meilleure adhérence au verre.
Ce qui est surprenant est que sa peinture atteint un degré de spontanéité presque impossible à censurer rationnellement, qui ne reste pas statique, mais tente a l'éternité, représentée par rien d'autre que le diable en nous, qui est soumis à une attentive et nécessaire censure par dévotion et prière.
Les icones sur verre sont, comme on sait bien, une représentation biblique à laquelle on a été habituée par les maitres populaires, la transposition biblique même.

Le surenchérissement de l'idée de l'icone peut devenir a un moment donne tautologique, mais dans le cas de Ioan Borlean se distingue l'artiste qui cherche à oublier de tautologie, mais pas de prédécesseurs.
Dans des icones comme “ St. George “, “ La Résurrection ”, “ La Naissance de Jésus- Christ “, “ Jésus- Christ et la Vigne “, la figure humaine et surhumaine s'entourant toujours de certaines maladresses et déviations de la forme de la perfection par laquelle ce style erratique reçoit une expressions organique et vive.
La ligne réalisée par la main du maitre manifeste, par conséquence, des déviations volontaires de la définition de la ligne, d'ici l'aspect anime de cette géométrie et la croyance que ceux qui la contemplent du moins une fois pourront s'imaginer qu'ils se sont libères du Pèche.
*Article par Viorel Igna, Le journal “ CLIPA “, Roumanie, 1993

 
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Date et lieu de naissance: 15 mars 1958 à Vadu Izei, Maramures, Roumanie
Etudes d'art:
1970-1973 - Elève à l'Ecole Populaire d'Art de Sighetu-Marmatiei;
          - professeurs: Peter Elisabeta, Andras Csaba;
1973-1977 - Elève au Lycée des Arts de Baia-Mare;
          - professeurs: Silviu Dragos, Nicolae Apostol ;
1981 - Etude dans l'atelier de Bucarest du peintre Vasile Pop Negresteanu ;
1992 - Début de l'étude et de la réalisation des icones sur verre (auto-éducation);

Expositions:

1971- Première exposition personnelle-le vernissage dans la présence du maitre graphicien Vasile Kazar au Club de la Jeunesse de Vadu Izei (aquarelle et huile sur carton);
1971- Exposition d'aquarelles en doué avec Robert Pasztor à l'Ecole Populaire d'Art de Sighetu-Marmatiei (aquarelle sur papier), première parution dans la presse du département
1974 - Participation à une exposition internationale à Londres - Angleterre, avec une aquarelle sur papier (70x50 cm) sélectionné du Lycée des Arts de Baia-Mare ;
1973-1977 - Plusieurs exposition de groupe à la Maison de la Culture des Syndicats de Baia-Mare;
1977 - Exposition personnelle au Lycée des Arts, Baia-Mare;
1990 - Exposition de groupe « Toiles de la liberté » accompagné par les peintres belges à Braine-le-Comte, Belgique (dessin sur papier, mono couleur);
1993 - Exposition personnelle-icones sur verre-Centre culturel français, Sighetu-Marmatiei;
1993 - Exposition d'icones sur verre à Galeria Ephemer, Braine-le-Compte, Belgia avec le sculpteur Mihai Borodi;
1994 - Exposition personnelle - icones sur verre-Maison de la Presse, Sighetu-Marmatiei;
1995 - Exposition permanente d'icones sur verre-« Atelier ouvert » à Vadu Izei, inclue dans les circuits touristiques internationaux;
1998 - Exposition d'icones sur verre à Saramon-Gers, France;
2003 - Exposition d'icones sur verre au Musée du Paysan Roumain (pendant « La fête des tous les saints »)
- Exposition des peintres d'icones et des artisans qui confectionnent des croix de Roumanie au Musée du Paysan Roumain (la fête religieuse « Le Jour de la Croix »)
2003 - Musée National des Arts Traditionnels de France a acquis une icone de l'exposition de Vadu Izei pour l'exposition et le web-site de présentation de la Collection européenne de peinture sur verre;
2005 - Exposition d'icones sur verre au Festival International de tourisme, Pyrénées, Val d'Azun, France.
2009 - Exposition d'icones sur verre de Nimes, France, a l’occasion de la fete de l’Europe.
2017 - Exposition d'icones sur verre à Muzeul Maramureșan, Sighetu Marmației. 
2018 - Exposition collective "Gheorghe Chivu - 100 ans", Sala Radio à Sighetu Marmației. 
2022 - Exposition au Centre Culturel Pastoral Sighetu Marmației en compagnie de l'architecte Dorel Cordoș. 
2022 - Exposition personnelle de peinture au Musée Maramuresian de Sighetu Marmației.

 
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